NON à la suppression de la piste cyclable du pont François Mitterrand
Le dossier est relancé – Pétition à signer et à partager
Le dossier de la suppression de la piste cyclable du Pont François Mitterrand est à nouveau d’actualité.
La Métropole de Bordeaux, sous la plume de M. Juppé, vient de décider de supprimer la piste cyclable du pont François Mitterrand, acquise de haute lutte dans les années 90 , pour la remplacer par une bretelle autoroutière. C’est la seule mesure concrète issue du Grenelle des mobilités de la CUB de 2012, c’est consternant.
Les travaux d’agrandissement de voirie débuteront le 14 mai condamnant la piste cyclable par la même occasion.
Nous ne pouvons nous résoudre à voir disparaître un axe structurant majeur de la métropole dans une zone en fort développement, impactée par l’opération Euratlantique. Nous comptons nous opposer à cette funeste décision.
PONT FRANÇOIS MITTERRAND
Non à la suppression de la piste cyclable
Sans concertation avec les associations locales d’usagers, Bordeaux Métropole et la Préfecture de Gironde ont décidé de supprimer la piste cyclable du pont François Mitterrand, pourtant classé comme maillon principal du Réseau Express Vélo.
Pour les cyclistes quotidiens qui font l’effort de rendre la ville plus désirable en allant au travail à vélo et qui doivent franchir la Garonne au sud de l’agglomération, cela représente jusqu’à 15 km de détour aller-retour, via le pont Saint-Jean et un trajet loin d’être fluide et facile à travers les rues de Bègles et de Belcier. Inenvisageable au quotidien !
Partout dans la Métropole, des avancées majeures visent à favoriser l’usage du vélo, des transports en commun et de la marche, en centre-ville comme en périphérie. A l’heure des grandes révolutions urbaines comme celle que représente notamment la fermeture du pont de Pierre aux voitures, les compromis politiques et la tentation du bitume ne doivent pas anéantir par ailleurs les avancées en cours sur les mobilités alternatives à la voiture. La politique des mobilités ne doit pas condamner les habitants de la périphérie à la voiture. Ce sera pourtant une conséquence incontournable de cette décision 100% pro-voiture, alors qu’une mesure comme la fermeture du pont de Pierre a besoin d’être accompagnée, non pas par une fluidité automobile accrue et des entraves aux développement du vélo, mais par un nouvelle offre de mobilité en périphérie : nouveaux parcs relais en amont de la rocade, nouveau transport en commun “lourd” de rocade, etc.
Il est d’ailleurs hautement probable qu’une part importante des usagers automobilistes du pont François Mitterrand ne le font que pour un trajet court et donc susceptible d’évoluer si les alternatives sont développées et non pas supprimées, pour favoriser le report modal en périphérie. Il est par exemple impossible aujourd’hui de franchir ce pont en transport en commun, faute de desserte via cet ouvrage. Un fâcheux cas heureusement unique dans la Métropole et qui nous l’espérons sera corrigé très vite.
De même, il semble qu’une part importante des trajets en vélo répertoriés comme passant actuellement par le pont François Mitterrand pourront être raccourcis par le franchissement du futur pont Simone Veil.
Vélo-Cité demande donc :
> d’attendre l’ouverture du futur pont Simone Veil avant de mettre en œuvre toute décision sur le pont François Mitterrand, pour ne pas pénaliser autant les cyclistes
> que les études de réalisation d’une passerelle piétons-vélos le long du pont François Mitterrand soient relancées : les solutions les plus économiques imaginées par l’Etat en 2013 proposaient une passerelle pour un coût inférieur à 4 M€ HT, et non 7 comme évoqué dans la presse dernièrement
> que la même volonté pour rendre définitive une décision avec autant de conséquences soit employée pour acter enfin et sans délai la fermeture définitive du pont de Pierre aux véhicules motorisés, dont l’expérimentation a prouvé son impact positif sur le report modal ainsi que sur la qualité de l’air.